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Chez les Kiwis
8 mai 2013

Dunedin et l'Otago Peninsula

Après les fiords, destination Dunedin !

Nous avons sur le chemin franchi le 45° sud ! Nous étions donc à mi-chemin entre les 40° rugissants et les 50° hurlants !

Située dans l’Otago, Dunedin (à prononcer « Dunédine ») est la seconde ville la plus importante et grande de l’Ile du Sud. Intimement liée à la culture écossaise (de par la colonisation), c’est également une des seules villes kiwi à offrir du patrimoine bâti : notamment nombre de cathédrales parsemées entre le quartier sud, le centre-ville et les hauteurs. La ville en elle-même est plutôt sympa, ça reste une ville (grise et archi-fréquentée) mais musée, bibliothèque et autres attractions en font une destination assez chouette.

Nous avons durant notre séjour à Dunedin dormi au bord de l’océan sur une aire de pique-nique. Nous ne savons jamais où on peut dormir en fait ! Avant, c’était plutôt accessible à qui voyageait en van et dormait sur la route. Mais les touristes ayant abusé de cette chance en laissant derrière eux dégradations et déchets, c’est aujourd’hui très difficile de trouver où dormir gratuitement. Nous avons depuis 4 mois nos combines bien-sûr : les gravel roads (pistes ou chemins en terre) ou nous choisissons un endroit où ce n’est pas interdit et où certaines facilités sont disponibles (chiottes, poubelles principalement). Ainsi aucune trace de notre passage !

Bref, nous avons pu (en dormant à l’extérieur de la ville) découvrir un peu de côte : Brighton, Westwood, Oceanview et autres villages construits tout proches des vagues déferlantes du Pacifique. Cela nous a d’ailleurs valu quelques nuits des plus déplaisantes : rafales de vent qui faisaient bouger le van (qui doit pourtant peser bien lourd !) et bruit assourdissant toute la nuit …

Sinon nous avons passé 2 jours complets à la bibliothèque (pluies diluviennes obligent !) : ici les bibliothèques sont géniales et donnent envie d’y aller : banquettes pour faire la sieste, on peut se balader en chaussettes ou pieds nus, plein de livres sur tous les sujets, wi-fi internet gratuit et de bonne qualité (rare dans le pays), enfin bon pas mal quoi !

Et nous avons enfin pu visiter l’Otago Peninsula ! On était quand-même venu pour ça ! Le mauvais temps nous a retardés mais le soleil s’est un jour levé et nous sommes partis en quête de « paradis naturel » et « paysages à couper le souffle » promis par les guides touristiques !  

La péninsule de l’Otago est en fait une presque-île format géant qui étire les terres néo-zélandaises un peu plus dans l’océan. Elle fait tout de même quelques 50 kms de longueur et offre une diversité de paysages peu commune. Deux routes permettent de déambuler sur la péninsule : la route qui longe le port et l’océan à l’Ouest, et la route des falaises qui serpente en haut : « windy road » : la route venteuse, ça promet !

On a pris la windy road qui nous a doucement (très très doucement !) mené à notre première balade dans SandFly Bay. L’Otago Peninsula est également fameuse pour sa diversité en animaux rares comme les lions de mer, différents pingouins, albatros, oiseaux pélagiques, etc. Et Sandfly Bay offre un beau pannel, le chemin qui y mène descend joliment le lond des parois de la côte et ensuite entre les dunes dorées de sable fin. Une fois sur la plage, quelques lions de mer nous attendaient ! Le premier que l’on a vu a été cause de quiproquo entre Marie et moi :


« Theo je te dis qu’il est mort ! C’est dégueulasse, on ne s’approche pas … »

« Marie arrêtes de t’inquiéter, je m’approche juste pour mieux le voir, en plus il a plutôt l’air vivant son ventre bouge »

En fait il était bien vivant mais faisait juste la sieste à l’aise sur un lit d’algues en plein milieu de la plage. Nous sommes passés à distance et il n’a même pas esquissé un geste ! Plus loin sur la plage il y en avait quelques autres un peu plus réveillés qui nous ont fait le spectacle : jeux, sieste, déplacements vers l’océan. Les lions de mer étaient auparavant présents partout en Nouvelle-Zélande mais la chasse et la destruction de leur habitat les ont repoussé vers des refuges telles les îles subantarctiques. A ce jour quelques populations recommencent à se reproduire sur les côtes à l’extrême sud notamment ici. C’est un animal qui peut peser plus de 300 kilos et qui est assez impressionnant à voir de près !

Puis on a pu observer des traces de Pingouin à œil jaune. Très rare lui aussi, le Pingouin à œil jaune vit (ou plutôt survit …) dans quelques baies et plages du sud. Il niche dans les buissons jouxtant la plage et suivent le même rituel tous les jours : marcher jusqu’à la plage, aller pêcher toute la journée, puis revenir au nid le soir avant la tombée de la nuit. Nous en avons vu le lendemain matin car nous avons dormi sur le parking du départ de la rando ! Ils sont vraiment maladroits, peinant à sortir des vagues le soir pour rejoindre en marchant leurs nids : drôle d’oiseau qui fait qui plus est un bruit original !

Dans la journée nous sommes ensuite allés voir la fameuse colonie d’Albatros royaux (seule colonie d’Albatros continentale au monde). Quel ne fut pas notre étonnement de voir que l’entrée au centre de l’albatros est de 5 dollars et que le seul moyen (selon le mec à l’accueil) de voir les oiseaux est de payer un des tours qu’ils organisent pour « seulement ! » 40 dollars par personne. Le DOC a en fait construit autour de la colonie tout un commerce pitoyable, notamment des baies vitrées à même les nids d’oiseaux et le tout encerclé d’un grillage de prison à barbelés pour être bien sûr que seuls les gens ayant payé pourront voir les oiseaux (ou plutôt bien les déranger). Dépités une fois de plus par la politique de conservation de la nature kiwi, nous partons alors pour une autre destination de la péninsule : Victory Beach !

Le seul mot désignant cet endroit est « magnifique » ! Le paysage est constitué de zones humides accueillant nombre d’oiseaux : huîtriers endémiques, avocettes, king fisher, oies sauvages, paradise shellducks, busards, passereaux, le paradis ornithologique quoi !! Ces zones humides laissent place au fil du sentier à des parois en orgues et dunes végétalisées par de la végétation d’origine, puis on débouche sur Victory Beach nommée ainsi car on peut voir au sud de la plage (qui est immense) une épave d’un bateau échoué là au 19ème siècle : le Victory. Là aussi sont observables pingouins et lions de mer et surtout il n’y a personne alors que la plage est paradisiaque et étendue sur plusieurs kilomètres !

Le soir nous retournons sur Taiahora Head dans l’espoir de voir rentrer de la pêche les Petits pingouins bleus. Cette autre espèce de pingouins a le même rythme de vie que celui à œil jaune mis à part qu’ils rentrent plus tard de la pêche (après le coucher du soleil). Un spectacle grandiose nous attendait !! Nous sommes arrivés au coucher du soleil et c’est apparemment le moment que choisissent les Albatros royaux pour se montrer ! Incroyable ! Le mot « royal » n’a pas été choisi au hasard : ces oiseaux sont majestueux et tellement grands (en moyenne 3,30m d’envergure pour les ailes !). Plusieurs sont ainsi passés juste au-dessus de nous, sous nos yeux ébahis. Le moment était d’autant plus beau que les Albatros semblaient venir nous faire le spectacle, et que c’est tellement plus magique de voir ces oiseaux sauvages en vol (certes très furtivement) que de payer 40 dollars pour aller les déranger juste au-dessus de leurs nids …

Plus tard, après le coucher du soleil, on apprend que les portes d’accès à la plage où vit la seule colonie de petits pingouins bleus est fermée dès 5h et que le seul moyen d’en observer (encore selon le mec de l’accueil !) est de payer un tour guidé par le DOC pour « seulement ! » 20 dollars par personne. Glups ! On attend alors sur les hauteurs de la côte, scrutant au bas les installations honteuses du DOC. En effet sont installés escaliers illuminés (c’est vrai qu’un touriste pourrait tomber !), plateforme (illuminée elle aussi) construite en plein sur le chemin du retour de pêche des pingouins où des phares éclairent en pleine tronche les pauvres oiseaux dès leur sortie de l'eau. De loin on voit le mec du DOC et ses quelques touristes en train de prendre des photos, de bouger, de parler, alors que les pingouins sont tout proche … Les pauvres bêtes n'osaient même plus marcher vers leurs nids tellement ils étaient apeurés, ça doit être le même cirque tous les soirs ... Cette colonie de 150 individus niche dans les buissons près de la plage et une route goudronnée d’accès à la plateforme passe en plein milieu des nids … Fin bon le truc horrible ! Littéralement dégoûtés et choqués, on repart dormir au parking de Sandfly Bay ce qui nous a permis le lendemain de voir les pingouins à œil jaune dans leur milieu naturel !

L’Otago Peninsula est en résumé un joyau naturel plus agressé que protégé par le DOC. (Photos dans l'album "Otago Peninsula")

Aujourd’hui nous partons vers le nord en suivant la côte Est direction les Moeraki Boulders : rochers tout ronds érodés par le temps et l’eau !     

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Commentaires
C
votre blog est génial<br /> <br /> nous allons dans quelques mois partir aussi au pays des Kiwi<br /> <br /> <br /> <br /> le seul hic comme vous le dites si bien dans cet article ce sont les endroits pour s'arrêter dormir.<br /> <br /> auriez quelques conseils, quelques endroits à nous conseiller ?<br /> <br /> <br /> <br /> merci<br /> <br /> <br /> <br /> Cécile
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