Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chez les Kiwis
17 mai 2013

Moeraki et Golden Bay

Départ donc de Dunedin il y a maintenant environ une semaine. Après à peine 1 heure ou 2 nous étions à Moeraki ! L’attraction du coin porte plus sur les « boulders » que le village qui est très peu visité et surtout très petit.

Les Moeraki Boulders, c’est 55 millions d’années accumulées dans quelques rochers de forme ronde. Ils ne sont pas seulement « à peu près ronds », ils sont parfaitement ronds ! C’est incroyable, on dirait que quelqu’un les a dessinés au compas ! Tout commence il y a donc 55 millions d’années lorsque tout ça était loin, très loin sous la surface de l’eau. Des dépôts de roches sédimentaires s’accumulent, se mélangeant à des roches cristallines (cristaux verts, oranges encore visibles aujourd’hui), puis sont roulés, sans cesse formés par la force de l’eau et surtout du temps : d’où leur forme inhabituelle. La Nouvelle-Zélande était auparavant partie intégrante du Gondwana, super continent ancestral. Elle se sépare plus tard des autres terres et continue à se former par les volcans et mouvements de plaques tectoniques, les boulders disparaissent alors sous le sol de la côte, pas si loin que ça de la surface du sol. Et puis l’océan fait son travail : l’érosion causée par les vagues et marées dissout le sol meuble et fait finalement réapparaître ses rochers au grand jour ! Fascinant n’est-il pas ?! C’est en tout cas impressionnant et fort de se trouver face à des roches qui ont traversé les époques !!!

Ils sont aujourd’hui comme échoués sur la plage (alors qu’ils viennent en fait du sol !). Il y en a peut-être une quarantaine, qui subit encore aujourd’hui les marées et l’érosion. Certains de ces boulders sont éclatés et laissent apparaître les fameuses roches cristallines aux couleurs diverses. (voir photos !). Bref, c’est là aussi côte à côte avec de nombreux autres touristes que nous avons visité le lieu …

Plus tard nous « visitons » (sans payer, juste par curiosité) Oamaru Pingouin Colony, qui était supposée être un centre où en apprendre plus sur les petits pingouins bleus. On pensait avoir vu le pire dans l’Otago Peninsula, mais en fait il y a pire encore ! A cet endroit les pingouins sont carrément harcelés ! Les nids sont aménagés comme un parc d’attraction : chemins de bois partout, installation permettant aux visiteurs de voir les pingouins dans leur nid, le tout parqué avec des barrières et du barbelés. Pour leur sortie tardive de l’eau ont été aménagées de véritables estrades de chaque côté du chemin des pingouins pouvant accueillir plus de 300 personnes. Et pour couronner le tout, les rochers par lesquels les pingouins rejoignent la terre ferme ont été bétonnés … Nous demandons au centre pourquoi ils font tout ça, les gens nous disent alors au moins deux fois par phrase : « c’est plus facile pour les pingouins maintenant, ça aide les pingouins ». Mais est-ce qu’un pingouin leur a seulement une seule fois formulé une demande d’aide ? Qui sont-ils pour savoir ce dont on besoin ou non les pingouins ? Pas de réponse pour l’instant !!

Nous avons ensuite fait une remontée de plusieurs centaines de kilomètres vers le nord de l’île du Sud. Notre objectif : la Golden Bay ! Celle-ci commence au sud avec l’Abel Tasman National Park (eaux turquoises, criques sauvages, paradis des kayakistes et randonneurs en tout genre), puis suit la forme d’une baie (comme son nom l’indique !) jusqu’à Puponga au Nord. Après Puponga, c’est le fameux Farewell Split : en majorité fermé au public grâce à une réserve de nature. Si vous regardez plus précisément au nord de l’île du sud, vous verrez à coup sûr une grande langue de terre (ou plutôt de sable), qui ressemble beaucoup à une tête et un bec de kiwi : c’est le Farewell Split !! Cet endroit est connu pour être un piège à baleines, elles viennent très fréquemment s’y échouer car la langue de sable est sur le chemin entre l’Océan Pacifique et la Mer de Tasman.

J’en reviens à mes moutons (Merinos évidemment !), nous étions attendus pour un woofing à Collingwood. Après avoir passé au moins 25 kilomètres de route de montagne sinueuse, nous redescendons vers la Golden Bay. Au fil de la route les touristes et campervans se raréfient. On a l’impression d’arriver (pardonnez l’expression) dans le trou du cul du monde ! Vraiment !

Là, au travail devant sa maison, nous attendait Dave ! Sexagénaire et surtout atypique, cet homme mérite amplement une description complète dans cet article !!! Allons-y ! 61 ans, toujours à blaguer et charrier, architecte de métier mais aussi prof et maçon, passionné de surf, grand-père de 4 petits enfants, connu comme le loup blanc dans la Golden Bay. Lui et sa femme Jude (très accueillante, gentille et excellente cuisinière) habitent une propriété au bord d’un petit canal sujet aux marées de l’océan tout proche (peut-être 500 mètres). Kayaks à disposition dès que la marée monte, vélos dispos pour balades dans le coin, Jude aime marcher et va nous emmener sur quelques-unes de ces excursions, et Dave nous emmène apprendre le surf dès que le vent est bon ! Elle n’est pas belle la vie dans la Golden Bay ?! On bosse nos 4 heures par jour, Marie s’est spécialisée dans la tonte (autant l’herbe que les cheveux de Dave !!) et moi ma principale tâche est de fendre du bois. Dave m’a surnommé « Spliter Machine » (la machine à fendre), il dit à tout le monde à qui il me présente : « this man is a fucking spliter machine ! », du coup j’ai coupé du bois pour le voisin, pour un couple d’amis à eux qui tiennent un lodge, et beaucoup pour eux ! Marie s’occupe aussi du « cleaning », jardin et m’aide à charger le bois et à le ranger. On loge dans une dépendance extérieure à la maison où nous avons tout confort : lit, frigo, canapés, télé (que nous ne regardons pas), il y a même une console de jeu, table, chaises. Impec !

Donc, dès qu’on le veut, on peut prendre le kayak biplace et faire un tour dans les canaux, rivières et bord de mer du coin ! Nous n’avons pas encore testé les vélos mais ça ne saurait tarder !!

Entre temps (durant deux jours), nous avons woofer chez leur couple d’amis qui tiennent un lodge de luxe. Nous avons ainsi dormi deux nuits dans une chambre de luxe avec salle de bain attenante à plusieurs centaines de dollars la nuit ! Nous avons également été nourris comme il se doit et abreuvés : Trish et Mike étant épicuriens dans l’âme, le bon vin coula à flots le soir ! Passionnés par l’Afrique, Trish et Mike ont beaucoup voyagé à travers le monde et notamment beaucoup en Afrique : ils nous ont montré des photos de voyage c’était super ! Nous avons passé du très bon temps à TwinWaters Lodge avant de revenir avant-hier à Collingwood chez Jude et Dave. Comme Dave connaît tout le monde, on devrait avoir droit à un tour gratuit en hélico au-dessus des paysages de la Golden Bay !!!

Nous avons été nous balader à Wharariki Beach, plage paradisiaque de dunes de sables fins où d’énormes morceaux de la côte sont échoués, les pieds dans l’eau bleutée de l’océan. Sur les hauteurs de la plage se succèdent vallons et reliefs verdoyants semblables à la Comtée (pays des Hobbits) dans le Seigneur des Anneaux ! Magnifique ! C’est également un paradis pour les Pukekos (genre de poules bleues au bec et pattes rouges), on en a vu peut-être 200 en une heure !!!

Puis nous avons fait un saut à Cape Farewell, le point de l’île du Sud le plus au Nord. Suis-je clair ??! C’est aussi un très bel endroit : falaises calcaires sculptées aux couleurs claires qui se jettent dans le bleu profond de l’eau, le tout surmonté de prairies pâturées vertes.

Dave nous a aujourd’hui emmenés à son spot de surf (Pillar point, Fleaches Beach) mais les vagues étaient trop basses pour surfer, du coup nous y retournerons dès que possible. Cet endroit est magique, ceux qui ont vu le film « La Plage » comprendrons quel type de sensation on a en arrivant sur cette plage intime et secrète, encerclée de falaises perforées de caves et grottes à explorer, refuge pour les oiseaux, raies manta et otaries à fourrure, où les vagues s’échouent dans des tons turquoises translucides. Personne à l’horizon ! Il nous tarde d’y retourner et surtout d’y apprendre à surfer ! (Photos à venir)

A ce jour nous continuons ce merveilleux woofing autant que nous le pouvons et en profitons au maximum. En plus de rencontrer des gens et de partager leur vie, on parle toute la journée anglais et ça c’est que du plus !

(Photos disponibles dans l’album « Moeraki et Golden Bay »)     

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité