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Chez les Kiwis
3 octobre 2013

Suite et fin des Vacances au Nord + Golden Bay

(Suite et fin des vacances dans l’île du nord) :

Départ de la Bay of Islands sous la pluie pour la réserve de Kauris, côté ouest de l’île près de l’estuaire d’Opononui.

Le Kauri est un conifère qui, quand il grandit, développe un tronc extraordinairement large et massif. Tane Mahuta, le Kauri sacré jonction entre la Terre et le Ciel,  a par exemple une circonférence de tronc de 16 mètres !! Il a d’ailleurs inspiré l’Arbre Maison du film Avatar (tourné en Nouvelle-Zélande) ! C’est selon les maoris le seigneur de la forêt. On retrouve quelques populations de Kauris dans l’île du Nord mais je ne crois pas qu’il y en ait dans l’île du Sud.

Waipoua Forest compte une forte densité en Kauris, ce qui est rare, mais certains sont remarquables par leur système de croissance ou leur forme. Par exemple « the Four Sisters » où 4 troncs poussent côte à côte formant un carré vertical levé vers le ciel, ou encore « The Father of the Forest » (second plus gros) qui est tellement imposant qu’on en reste ébahi et admiratif !

Cette essence d’arbre est d’autant plus précieuse qu’elle constitue un héritage botanique (espèce endémique rare) ainsi qu’un héritage culturel pour les tribus maori. Il y a des milliers d’années, lors d’inondations très importantes ou catastrophes climatiques, des troncs de Kauris (dont les racines nourricières sont fragiles) ont été emportés puis enterrés dans des zones de lacs, plages, tourbières ou marais. Aujourd’hui et depuis des décennies certains de ces troncs sont découverts et représentent une source économique car on en tire de la « gum » dont on fait un genre d’ambre, et des ustensiles et récipients avec ce bois vieux de dizaines de milliers d’années. Comme à la première fois où nous en avions croisé, il faut laver avec précaution ses chaussures de marche par lesquels des virus peuvent être transportés et tuer les Kauris par les racines.

Nous avons par la suite viré de bord à nouveau pour rejoindre l’Est de l’île à Manghawai Heads. Les paysages de dunes et d’estuaires y sont jolis, mais la pluie incessante ne nous a pas laissé le temps de beaucoup plus découvrir le coin. Le lendemain le temps n’était pas trop mauvais alors nous avons commencé à descendre le long de la côte jusqu’à Goat Island Marine Reserve où une surprise nous attendait. C’est un petit coin de paradis aux eaux semblables à un lagon et de bush environnant. Juste en face du petit parking une colonie de cormorans niche dans les Kanukau qui commencent à fleurir rouge ! Sympa à observer !

Et là un cri m’interpelle : c’est Marie qui toute enjouée a vu des dauphins en bas près de la plage ! En effet un groupe de gens semblent observer l’eau juste devant eux … Un groupe de 6 dauphins venait jouer avec des plongeurs et tourner autour d’un bateau touristique !!! Pendant au moins une bonne heure les dauphins ont fait le spectacle à quelques mètres à peine de nous ! C’était génial : leur souffle de respiration qui soulève un filet d’eau, leurs jeux, leur façon douce de nager puis remonter régulièrement à la surface, puis comme l’eau était bien claire on les voyait également évoluer sous l’eau quand ils passaient près ! C’était des Bottlenose Common Dolphins (comprenez « nez en bouteille » pour bottlenose !) au ventre clair et d’environ 3 à 4 mètres de long quand-même !!

 

Et puis le lendemain c’était déjà le retour à l’aéroport d’Auckland où il nous a fallu rendre notre voiture de location, se faire amener au terminal, jouer de malice pour passer le pesage des bagages à mains, puis nous étions dans le petit avion à hélices, prêts à décoller !

Quelques jours plus tard Bill et Linda nous ont quitté pour 5 semaines aux States (texas, californie, floride, puis route jusqu’au canada où ils retrouvent des gens qu’ils connaissent) : trop dure la vie …

Linda, avant de partir, disait à tout le monde à quel point elle n’avait pas envie de partir laissant son jardin, le chien, etc. La teneuse du petit café de Collingwood lui a dit : « si tu veux je prends ta place » : elle n’a pas tort ! Bref, nous restons dans notre maison et devons vérifier quelques trucs dans la leur comme arrosage de plantes et jardinage en plus de quelques travaux extérieurs comme faire des clôtures ou déraciner du genet scorpion (mon préféré ! …).

Marie a travaillé pendant une semaine avec Alystar (boss des palourdes) qui a, à côté des palourdes, une ferme de moutons. Ils ont donc travaillé à équeuter et « ébouler » (grammaticalement incorrect !) une ou deux centaines d’agneaux. Pendant ce temps, je bossais sur un chantier de rénovation : démolir pour reconstruire ! J’étais avec un vieux maçon bourru du coin dont un seul mot sortant de sa bouche mets dans ma tête 5 minutes à être décortiqué, pas facile !

Les dimanches et lundis nous avons toujours de quoi faire à l’usine de cockles ou on en apprend tous les jours, une riche expérience. 

Et puis quand la marée est bonne et que les conditions nous le permettent, on s’en va gaiement pêcher sur la plage, rêvant de Kahawai ou de Snapper … Il faut dire que ça fait deux mois que l’on y va régulièrement sans rien attraper ! On commençait à penser à une malédiction affectant notre réussite, mais il fallut attendre un beau jour de printemps pour nous récompenser !! Le Kawahai est en fait de la famille des truites mais est différent : c’est un poisson d’eau salée qui remonte la rivière à marée montante pour bouffer du whitebait (abondant en ce moment). Ainsi, à l’appât ou au « wobbler » on tente de l’attraper aux embouchures de rivières comme dans le lit d’eau fraîche.

Bref, la chance nous a enfin sourit et j’en ai sorti un beau ! Photo à l’appui comme les magazines dans le domaine !! Il faisait environ 60 centimètres et quelques kilos. On a tout de suite été voir Dave sans qui nous n’aurions jamais pêché de poisson car il nous a passé une de ses cannes et de bons conseils, et surtout parce qu’il sait bien comment lever les filets ! On en a tiré 7 filets de notre poisson !! On les a mangé fris au four avec juste de la chapelure et du jus de citron : « delicious ! ».

Puis un autre à suivi après le boulot nous y sommes retournés et j’en ai attrapé un d’une soixantaine de centimètres lui aussi : quel plaisir de manger du poisson frais qui vient directement du bout de sa ligne !

La saison du whitebait commence à rentrer dans son fort : des 4x4 partout le long des berges, des filets et attirails en tout genre disposés partout aussi. Ça nous fait penser aux champignons chez nous, personne ne dit son coin, personne n’en voit jamais (bizarre !) tandis qu’il y a des dizaines de voitures le long des routes. C’est ici la même chose mais avec ce petit alvin qui remonte le courant des rivières et qui coûte plus de cent dollars le kilo en début de saison ! Le frère de Dave avec qui j’ai travaillé un jour au chantier m’a dit d’un air très sérieux qu’ « avec le whitebait tu vois tes amis devenir des ennemis » ! Comme dis Raymond, le frère de Dave, « Il you loose one, you loose 5 bucks ! (si t’en perds un, tu perds 5 dollars !) ». Trevor, un agriculteur chez qui j’ai bossé, en a attrapé 5 kilos hier et 4 avant-hier !!

Nous avons aussi fait un peu de pâtisserie, notamment un essai de Pavlova : dessert national nommé en l’honneur d’une danseuse russe venue faire un gala en territoire kiwi le siècle dernier. Et sinon notre agneau domestique se porte bien, il boit à grandes goulées ses deux biberons par jour tout en s’essayant aux plaisirs de l’herbe fraîche, son ventre grossit à vue d’œil !!

Très récemment nous avons changé de maison et sommes maintenant en charge de la garde de la maison de Trish et Mike qui tiennent le lodge de luxe. Nous devons aussi garder leur chien qui ma fois est bien dressé donc pose peu de problèmes ! A part qu’il chasse les oiseaux sur la plage …

Le climat est au chaud bien que pluvieux ces derniers temps, favorisant la floraison d’arbres et fleurs du coin, le Printemps est déjà là !

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